OUNI, la première épicerie bio sans emballages du Grand-Duché de Luxembourg, a résisté jusqu’ici aux vents contraires. Son avenir est pourtant désormais en péril.
Le concept du sans emballage et du zéro déchet, qui porte l’activité d’OUNI depuis sa création il y a 5 ans, est porteur et reflète une lente, mais inexorable, évolution dans le comportement des consommateurs de plus en plus désireux de devenir des consomm’acteurs, pouvant faire des achats écoresponsables au plus près de chez eux. Mais les deux années qui viennent de s’écouler ont mis à mal les efforts consentis par chacun au sein de la coopérative.
« Le contexte a été difficile, car à peine trois jours après son ouverture, nous avons choisi de fermer le magasin de Dudelange en raison des mesures de restriction dans le contexte de l’épidémie de COVID », se souvient Julien Gannard, actuel président du conseil d’administration d’OUNI. « En effet, à ce moment-là, même si nous étions un magasin dit ‘essentiel’, le fait d’être sans emballages ne garantissait pas la sécurité sanitaire exigée par les autorités. Il nous a fallu nous réorganiser pour pouvoir assurer, avec les moyens du bord, des achats à emporter et un service de livraison à domicile pour soutenir nos membres et nos clients. » Cette situation a eu un coût élevé pour la coopérative qui tablait sur les premières ventes de ce magasin de Dudelange pour rentabiliser les investissements nécessaires à l’ouverture de ce second site.
Une coopérative en berne
Dans les moments les plus difficiles, OUNI a pu bénéficier du soutien de la ville de Dudelange, qui ne lui a, par exemple, pas réclamé de loyer. Pour autant, depuis sa réouverture, l’épicerie du Sud tarde à trouver sa clientèle, d’autant que la reprise est lente comme pour bien des commerces de proximité mis à mal par des habitudes prises pendant le confinement d’achats en ligne notamment et de frilosité due à l’instabilité ambiante.
Le site historique de la rue Glesener, se voit, quant à lui, privé d’une partie de sa clientèle toujours en télétravail et supporte mal la dégradation du climat qui rend le quartier Gare de moins en moins attractif, malgré le tram dont les travaux ont également eu un impact conséquent sur sa fréquentation.
La coopérative est par ailleurs à la recherche d’un gérant qui soit en mesure d’impulser une nouvelle dynamique au sein des équipes et des membres.
Renflouer ses actifs
OUNI a besoin d’argent frais et de nouveaux membres pour faire face à l’adversité. Elle a fait appel à ses coopérateurs, mais se tourne également vers tous ceux qui souhaiteraient embarquer dans cette magnifique aventure afin de poursuivre sa mission qui, au-delà de la vente sans emballage, consiste à sensibiliser, éduquer et contribuer au développement durable, à un style de vie plus respectueux des valeurs humaines et de la planète qui nous héberge. À être un lieu de vie et de rencontres, qui favorise les échanges.
Ses demandes concrètes sont :
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- Achat de parts (100 € l’unité),
- Prêts actionnaires (à partir de 1 000 €) : envoyer un mail à cooperative@ouni.lu pour plus d’infos,
- Le lancement d’une campagne de crowdfunding prévue dans les jours à venir,
- Venir faire ses courses chez OUNI !